L’entretien professionnel obligatoire
L’entretien professionnel est obligatoire dans toutes les entreprises depuis le 7 mars 2014 (Loi sur la formation professionnelle du 5 mars 2014), quel que soit leur effectif ou leur secteur d’activité.
Tous les salariés d’une entreprise doivent bénéficier d’un entretien bisannuel, distinct de l’entretien annuel d’évaluation, lors duquel ils sont amenés à discuter de leurs perspectives d’évolution professionnelle avec leur manager.
Formation, qualification et souhaits des salariés sont au cœur de l’entretien, dont le but est de favoriser une meilleure gestion des compétences.
Les entretiens professionnels des salariés déjà en poste le 7 mars 2014 doivent avoir été réalisés au plus tard le 7 mars 2016. Pour les salariés recrutés ultérieurement, les entretiens doivent avoir lieu dans les 2 ans suivant la date du recrutement.
Obligations de l’employeur
Un compte-rendu doit être rédigé à la suite de l’entretien, et une copie remise au salarié.
Cet entretien est à organiser tous les deux ans pour tous les salariés, mais également en cas de reprise d’activité après suspension du contrat de travail (congé parental, congé d’adoption, arrêt maladie pour longue affection, congé sabbatique, mandat syndical, activité partielle…).
Aider le salarié à construire son parcours professionnel
L’entretien professionnel permet de :
- Remplir l’obligation de tout employeur de veiller au maintien de la capacité du salarié à occuper un emploi (« son employabilité ») ;
- Faire le point avec le salarié notamment sur ses aptitudes professionnelles, ses souhaits d’évolution, ses besoins de formation… ;
- Définir un projet professionnel (ou de formation), identifier les perspectives d’évolution professionnelle du salarié ;
- Initier une démarche de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) ;
- Faciliter l’élaboration du plan de formation.
Sanctions en cas de non-respect de l’obligation
Si l’effectif de l’entreprise est supérieur ou égal à 50 salariés : 3 000 € pour les salariés à temps plein et 3 900 € pour les salariés à temps partiel à verser à l’OPCA si, au cours des 6 années précédentes, l’entreprise n’a pas organisé les entretiens prévus, et proposé au moins deux des trois mesures suivantes : action de formation, certification/VAE ou progression de carrière et/ou salariale.
Si l’effectif est inférieur à 50 salariés : pas de sanction prévue pour l’instant dans les textes.
Jusqu’à 2020, le risque le plus important est prud’homal en cas de différend et d’absence de mesures d’évolution professionnelle mises en place par l’employeur.